La construction de la Tour aqueduc est dû au déboire d'étanchéité du canal de l'Aisne à la Marne. Il faut alimenter en permanence en eau ce canal pour qu'il soit toujours navigable.
Inauguré le 13 Novembre 1869 avec l'usine et la rigole (petit canal de 8 mètre de large alimenté par la Marne partant de Saint Martin sur le Pré jusqu'à l'usine de Condé sur Marne). Recevant l'eau de l'usine, elle est le point de départ d'une rigole bétonnée de 7 605 mètres de long qui emmène l'eau juste qu'au bief de partage du canal en amont de l'écluse de Vaudemange. A l'origine cette rigole était à ciel ouvert mais a été couverte par la suite à cause des nombreuses noyades d'animaux sauvages.
A l'heure actuelle, elle fonctionne. Elle a été plusieurs fois, modernisée. L'alimentation ne se fait plus par la rigole mais est puisée directement dans la Marne, à côté de l'usine, par deux grosses conduites passant sous le canal latéral à la Marne.
Durant la première guerre mondiale la Tour a également servit de cantonnement pour les militaires.
Condé sur Marne, un nœud fluvial, une escale de plaisance.
Condé sur Marne est un petit village important car c'est ici que se joignent deux canaux importants pour les bateliers. Il y a le canal latéral à la Marne, rivière qui n'est plus navigable à ce niveau et le canal de l'Aisne. Ces deux canaux ont eu leur importance avec le transport du charbon, du blé et autres matières par voie fluviale, le transport routier n'était pas ce qu'ils sont maintenant.
Comme Notre Dame des Lande et autres lieux de contestations, l'avant construction de ces canaux a donné lieu à pas mal de palabres. Il y avait d'abord l'achat des terres par l'administration certainement à un prix bas pour les propriétaires et l'arrivée de nombreux « étrangers » main-d'œuvre pour la construction des canaux que les autochtones voyaient d'un mauvais œil.
Décidé par la loi des finances de 1837 le canal latéral à la Marne fut le premier à être construit. Allant de Dizy jusqu'à Vitry le François, sa construction fut assez rapide puisqu'il fut inauguré et ouvert à la navigation en 1845. Ce canal fait 66,5 km et comporte 15 écluses.
L'autre canal, celui de la Marne à L'Aisne (loi de Finance du 8 juillet 1840) long de 58, 109 Kilomètre et reliant Condé sur Marne à Berry au Bac trouva plus de difficulté dans sa construction. Les travaux débutèrent (pour la branche Condé sur Marne/Berry au Bac) début 1842. Beaucoup de travaux à faire réalisation de 24 écluses (16 sur le versant de l'Aisne et 8 sur celui de la Marne) et il faut également percer un tunnel (2302 mètres) sous le Mont Billy. Pas une mince affaire pour cette époque car il fallait penser à l'aération et au chemin de halage. En ce temps, la plus part des péniches n'avaient pas de moteur, elles étaient tirées depuis la berge par des chevaux ou des tracteurs). A la fin de la construction le canal eu de gros problèmes d'étanchéités, la première parade a été de le bétonner entièrement (de 1857 à 1861) mais rien n'y fait, à certaine période de l'année il était non navigable. C'est en 1862 qu'il fut décidé de d'alimenter le canal par l'eau de la Marne et la tour-aqueduc de Condé en est le point de départ.
On construisit d'abord « la rigole ». Un petit canal de 8 m. de large partant de Saint Martin sur le Pré ou l'eau était puisée dans la Marne jusqu'à Condé sur Marne pour alimenter l'usine (à côté du point de jonction entre le canal latéral et le canal de L'Aisne. Cette eau est envoyée vers la tour par d'énormes pompes. Et cette tour/aqueduc est de point de départ d'une rigole bétonnée de 7 605 mètres de long qui emmène l'eau juste qu'au bief de partage du canal en amont de l'écluse de Vaudemange.
C'est le 13 Novembre 1869 que l'usine/tour de Condé a été inaugurée et le canal de la Marne à l'Aisne en permanence navigable. A l'heure actuelle, elle fonctionne toujours et bien sûr a été, maintes fois, modernisée. L'alimentation ne se fait plus par la rigole mais est puisée directement dans la Marne, à côté, par deux grosses conduites passant sous le canal latéral à la Marne.
Actuellement les canaux sont toujours forts fréquentés. Moins de péniches qu'au siècle dernier, bien sur, mais beaucoup de petits bateaux de plaisance (surtout l'été) une nouvelle manière de passer des vacances au calme, sans stresse en dégustant les paysages au fil de l'eau. Le petit port de Condé est une escale appréciée par ces plaisanciers qui désirent manger et boire les spécialités locales.